Nourrir son enfant au sein est une pratique universelle depuis la nuit des temps. D’ailleurs, l’OMS recommande l’allaitement exclusif de 6 mois, et la poursuite de l’allaitement jusqu’à 2 ans et au-delà pour la santé de l’enfant et de la mère. Mais quels sont les bienfaits de l’allaitement ?
Voici un éclaircissement sur les bénéfices de l’alimentation au sein à la fois pour vous et votre enfant. Pour cela, le rapport d’étude sur l’allaitement maternel représenté par Audrey Bonjour, l’avis de la Consultante en allaitement Marina Boudey et l’ouvrage de Catherine Salinier-Rolland.
L’UNICEF recommande d’allaiter un bébé exclusivement au sein maternel pendant les six premiers mois de sa vie. En effet, d’après Marina Boudey, « l’allaitement à lui seul répond aux besoins nutritionnels du nourrisson pendant les 6 premiers mois de sa vie et a de nombreux effets positifs sur la santé du nourrisson et de sa mère à court et à long terme. »
Selon le programme national, le lait maternel est adapté aux besoins nutritionnels du nouveau-né grâce à par ses composants. Nous connaissons bien l’importance des premières tétées pour assurer l’immunité du bébé, mais voici plus de précisions.
L’alimentation au lait maternel réduit :
Premièrement, parler d’allaitement long est relatif. Étant donné que les mamans françaises font parties de celles qui allaitent le moins et le moins longtemps, nourrir au sein jusqu’à 3 ou 6 mois est déjà considéré comme long. En effet, la moitié des bébés français ne sont plus allaités à 3 mois et 6 % seulement le sont à 6 mois… alors à un an ou plus, difficilement imaginable ! Pourtant le Comité de nutrition de la Société française de pédiatrie le considère comme l’aliment principal jusqu’à 4 à 6 mois. En comparaison, en Finlande, 99 % des mères allaitent et la moitié des bébés le sont encore à 6 mois.
Ce mode d’alimentation n’est pas seulement adapté aux nouveau-nés et il s’agit en fait d’une durée normale pour encore de nombreux pays. Et on observe parfois un sevrage naturel vers 2/3 ans. Bien que les enfants nourris au sein grossissent et grandissent moins que les autres vers leurs 4 à 6 mois, la croissance se normalise naturellement. Mais, les bébés se nourrissant de lait maternel accumulent également moins de graisses dans leurs tissus. À partir de 6 mois, l’allaitement intervient en complément d’une alimentation diversifiée et remplace le lait de vache, qui n’est pas adapté à l’enfant.
Marina Boudey rappelle que donner la tétée évite le cancer du sein et de l’ovaire préménopausique, le diabète de type 2 et la dépression post-partum. Cette pratique réduit le risque de maladies métaboliques et cardiovasculaires. De plus, produire du lait consomme de l’énergie, ce qui a pour effet de mobiliser les graisses et une récupération du pois initial plus rapide pour la maman : d’après le travail de Who, le besoin énergétique de la mère se situe autour de 630 kcal/jour ! L’utérus reprend plus rapidement sa forme initiale et permet une contraception naturelle en retardant le retour de couche.
La société met en avant l’alimentation, mais allaiter ne s’arrête pas à la nutrition. En effet, le contact et les émotions comportent des messages nécessaires à la construction de l’enfant. Bien que cette pratique a été qualifiée d’incestueuse par les religions puis par le mouvement freudien qui a mis en avant le complexe d’Œdipe. C’est enfin le lien d’attachement soufflé par John Bowlby qui semble reprendre le dessus. En effet, le contact avec la mère provoque la sécrétion d’ocytocine et crée un « port d’attache » qui favorise la sécurité affective. Celle-ci est indispensable à l’enfant pour se sentir considéré et aimé. De fait il sera plus confiant dans son exploration du monde.
La maman qui veut allaiter peut se trouver confrontée à notre culture du biberon ou encore à la morale. Issues à la fois des religions et des différentes philosophies des dernières décennies, elles malmènent cette pratique. Cependant, l’actuelle recherche d’un retour à la nature soutient cet élan maternel en faisant tomber le clivage culture/nature. Comme pour l’accouchement au naturel, vouloir allaiter son enfant est une façon pour la maman de se réapproprier un rôle qui lui est propre, car naturellement lié à l’enfantement.
Par là, elle s’affranchit de l’emprise historique et sociale de l’homme. En effet, en faisant confiance à ses instincts et en utilisant ses ressources innées, elle reprend son indépendance. Pas besoin d’être « maîtrisée » par le monde des technologies et de l’hôpital, nul besoin de consommer des laits artificiels qui nourrissent les profits. Si vous souhaitez offrir à votre bébé les bienfaits de l’allaitement, faites vous plaisir !
Dans l’épisode 2 du module 3 Le parent parfait n’existe pas !, Maïlys Panelle nous partage de nombreux trucs et astuces pour vivre sereinement le retour à la maison !
https://solidarites-sante.gouv.fr/IMG/pdf/allaitement.pdf
https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01251925/document
https://anaturopathe.com/allaiter-sans-sarreter-temoignages-et-conseils/
L’allaitement long, de Catherine Salinier-Rolland
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