Les conséquences de l'anxiété des parents sur l'enfant

Les conséquences de l’anxiété des parents sur l’enfant

L’anxiété des parents à un impact sur les enfants. Les épisodes anxieux que vivent les adultes sont difficiles à cacher, les enfants ressentent toutes les émotions. Quelles conséquences cela peut avoir sur eux et comment réduire son stress pour les préserver ?

 

Quels sont les comportements parentaux associés à l’anxiété ?

La séparation

Un enfant peut se sentir anxieux lors des périodes de séparation avec ses parents, ou lorsqu’une personne qu’il ne connaît pas s’occupe de lui. Lorsqu’il est tout petit, il n’a pas encore la capacité à anticiper ce qu’il va se passer, il peut même se demander si ses parents l’ont abandonné. Il n’est pas non plus capable d’exprimer ce qu’il ressent. Il convient d’adapter son comportement à l’enfant, pour amoindrir son anxiété : lui parler, allonger progressivement la durée des séparations, lui laisser un doudou, le rassurer, ou encore adopter une attitude positive dans ces moments délicats.

 

Les conflits

En cas de conflit entre ses parents, l’enfant peut développer de l’anxiété. Les disputes répétitives entre les adultes de son entourage ont un impact important sur lui. Il vaut mieux éviter de se disputer devant lui, ou encore mieux, attendre qu’il ne soit pas présent. 

 

Le manque de routine

Pour être heureux et sentir en sécurité, un enfant a besoin de routines et de règles. Il a besoin de savoir ce qu’il peut ou ne pas faire, mais également ce qu’il va se passer dans le cours de la journée. Les routines peuvent avoir lieu le matin : on se réveille, puis on mange son petit-déjeuner, ensuite on se lave et on s’habille. Elles sont aussi à adopter le soir pour aider l’enfant à se repérer dans le temps et à trouver le sommeil plus facilement.

La surprotection

Un enfant surprotégé manque de confiance en lui et a plus de chances de développer des troubles anxieux. Il est freiné dans ses besoins d’expérimentation, il a peu d’autonomie et de responsabilités, il se sent sous-estimé dans ses aptitudes. Il faut à tout prix éviter de tout faire à sa place et d’assurer en permanence sa sécurité.  

 

Les exigences surréalistes

Tous les parents contrôlent et guident leurs enfants dans leurs devoirs et responsabilités. C’est normal. Toutefois, trop d’exigences entraînent plus de problèmes que de bénéfices. Quand ses parents attendent trop de lui, l’enfant devient anxieux. Il ne se sent pas à la hauteur, il a peur de mal faire et de déplaire, il n’ose pas se tromper ou faire des erreurs.

 

La violence

Qu’elle soit physique ou verbale, la violence est contraire à l’éducation positive. Parmi les conséquences socio-affectives, on note une forte anxiété, mais aussi une augmentation des comportements d’évitement, de repli sur soi, plus de colère et d’impulsivité. Les enfants victimes de violence peuvent aussi devenir violents à leur tour une fois devenus adultes.

 

Comment se transmet l’anxiété ?

Lorsqu’un de ses parents souffre d’anxiété, il y a plus de risques que l’enfant développe lui aussi certains symptômes. Il y a 3 raisons à cela : 

  • Le tempérament : le tempérament d’un enfant est en partie déterminé génétiquement. Il a une influence sur le développement de la personnalité et sur sa manière de réagir aux situations qu’il va rencontrer dans sa vie. Un enfant qui a un tempérament inhibé, qui est calme et introverti, a plus de chance d’être anxieux. Cela s’explique notamment par le fait qu’il réagit mal à la nouveauté. Involontairement, un parent anxieux peut donc transmettre ce tempérament à son enfant. 
  • L’apprentissage social : l’apprentissage social désigne en fait l’apprentissage par imitation ou le fait d’apprendre en observant ses parents. Lorsqu’un de ces parents est de nature anxieuse, son enfant, qui observe ses réactions, peut développer la même perception exagérée du monde qui l’entoure. Un exemple tout simple : si sa mère a peur des chiens, l’enfant va grandir en étant anxieux au contact des chiens. 
  • La surprotection : les parents anxieux ont tendance à surprotéger leurs enfants. Il leur font éviter tout un tas de situations qui ne sont pas vraiment dangereuses. Surprotégés face à ces «faux dangers», les tout-petits grandissent en pensant que le monde est dangereux, qu’ils ont besoin de leurs parents pour l’affronter. À chaque petite épreuve, l’anxiété les gagne alors.
 

Quelles sont les maladies provoquées par l’anxiété ?

L’anxiété peut causer des maladies psychologiques, autant pour les enfants que pour les adultes : crises d’angoisse, dépression, troubles du sommeil, épuisement…Elle peut aussi engendrer des maladies physiques comme des problèmes cardiovasculaires, des douleurs dorsales ou des tendinites. Une personne anxieuse est plus à risque de développer des maladies psychosomatiques ou maladies de l’adaptation : chute de cheveux, acné, urticaire, psoriasis, eczéma, ou encore troubles digestifs, ulcère de l’estomac, asthme et migraines. En grandissant, un enfant anxieux peut également tomber dans des addictions.

Quel est l’impact de l’anxiété des parents sur l’enfant ?

Le saviez-vous ? Les enfants de parents anxieux sont 5 fois plus à risque de développer de l’anxiété que les enfants de parents non anxieux. Un adulte stressé ou anxieux est moins patient, plus irritable, et il a plus souvent des réactions vives qui impactent l’enfant. Les parents anxieux sont plus enclins à réagir de façon douteuse, inconstante ou démesurée face aux comportements de leurs enfants. Cela engendre une non-compréhension de ce qui se passe de la part des enfants et des réactions d’insécurité. 

 

Comment diminuer son stress en tant que parent ?

Pour gérer son stress en tant que parents, il y a plusieurs techniques, en voici quelques-unes :

S’organiser

Qu’est-ce qui est vraiment important et urgent ? Qu’est-ce qui peut attendre ? Dresser une liste de priorités quotidienne peut être d’une grande aide. Sur un calendrier ou dans votre téléphone, organisez vos journées afin de diminuer votre stress. Chaque parent s’occupe de tâches dédiées, afin que ni l’un ni l’autre ne se sente submergé.

 

Demander de l’aide

Si cela est possible, il est important d’impliquer l’entourage dans la gestion des enfants. Les grands-parents peuvent amener votre bambin chez le médecin ou le garder un weekend. Les voisins peuvent veiller sur lui pendant que vous allez faire des courses. Les amis aussi peuvent aider et vous pouvez leur rendre la pareille.

 

Lâcher prise

Tout ne peut pas être contrôlé en permanence. La voiture peut tomber en panne demain et votre enfant tomber malade la semaine suivante. Vous n’y pouvez rien, c’est la vie. Apprenez à relativiser et à lâcher prise. Aussi, tout ne peut pas être parfait. Le parent parfait n’existe pas ! En parlant autour de vous, vous vous rendrez compte que tous les parents ont des hauts et des bas.

 

Prendre du temps pour soi

En tant que parent, il est important de prendre soin de soi. Un enfant est heureux lorsque ses parents sont épanouis. Rire avec des amis, méditer, aller se faire masser ou regarder un film, surtout ne pas culpabiliser. Lorsque vous êtes détendu, votre corps produit des hormones de bien-être qui se répercutent sur toute la famille.

 

Travailler sur son anxiété en tant que parent est non seulement bénéfique pour soi, mais aussi pour son enfant. Le quotidien familial n’en sera qu’amélioré. Pour une éducation positive et bienveillante, rejoignez le programme Le parent parfait n’existe pas !

Dans l’épisode 2 du module 2 Le parent parfait n’existe pas !, Julie Martory, journaliste et auteure spécialisée dans la santé, le bien-être et la maternité, parle de chaque étape de la grossesse.

Ceci peut vous plaire

Vous voulez aller plus loin ?

Lancez-vous sur le chemin de l’éducation positive.