Éducation positive : conseils pour faciliter le sommeil des enfants

Éducation positive : comment faire dormir un enfant (7 astuces) ?

Pour beaucoup d’enfants, le moment du coucher est compliqué. Certaines familles sont aussi exposées à des problèmes de sommeil. Mais pourquoi mon enfant ne veut pas dormir ? Comment faire pour que cela se passe mieux ? Voici quelques conseils pour faciliter le sommeil des enfants.

Pourquoi mon enfant refuse de dormir ?

Un enfant peut prendre du temps à s’endormir ou ne pas vouloir aller au lit. C’est un stress que doit supporter toute la famille et qui, bien souvent, engendre des disputes au sein des couples. Il est important de se questionner sur les raisons de son comportement. Elles peuvent être variées : 

  • L’heure du coucher n’arrive pas au bon moment ;
  • Le refus de dormir est devenu une habitude, un jeu ;
  • Il ne s’est pas assez dépensé dans la journée ;
  • Il n’a pas assez été exposé à la lumière du jour ;
  • Il a passé trop de temps devant les écrans ;
  • Il n’a pas reçu assez d’attention ;
  • Il y a une absence d’habitudes entourant le coucher ;
  • Il a mal quelque part ou a de la fièvre ;
  • Il a peur de la séparation ou des cauchemars éventuels ;
  • Il a vécu un évènement inhabituel ou traumatisant.
 

Faciliter le sommeil des enfants le soir : que faire en journée ?

Pour aider un enfant à s’endormir, certaines habitudes doivent être mises en place, non seulement le soir, mais aussi dans la journée.

 

Avoir des journées prévisibles

Avoir des repères tout au long de la journée aide l’enfant à comprendre la notion de temps qui passe. Il ne sait pas encore l’heure qu’il est, mais des repères l’aident à savoir si on est le matin, le midi, l’après-midi ou le soir. Sans être trop rigide, vous pouvez l’aider à appréhender ce qu’il va se passer par la suite. Les étapes de la journée peuvent lui être présentées dès le matin : « Aujourd’hui, tu vas à la garderie du matin, après l’école on ira au parc et quand papa rentrera, on mangera une pizza. ». Faites la même chose le soir, en expliquant tout ce qui va précéder l’heure du coucher. Cette façon de faire augmente son sentiment de sécurité.

Encourager l’activité physique et limiter les écrans

Pour bien dormir le soir, un enfant a besoin de se dépenser pendant la journée, de bouger. S’il n’est pas assez actif, il accumule de l’énergie qu’il a besoin de faire sortir à l’heure du coucher.  Il a donc des difficultés à s’endormir car il n’est pas assez fatigué. Aussi, faites-le jouer dehors le plus possible car cela l’aide à stabiliser son horaire de sommeil en fonction de la lumière du jour et de l’obscurité. Par ailleurs, une trop longue exposition aux écrans nuit à l’endormissement. 

 

Répondre au besoin d’attention

Après une journée à la crèche ou à l’école, un enfant a besoin de passer du temps avec ses parents pour remplir leur « réservoir émotionnel ». Prenez l’habitude de passer du temps avec lui, de l’écouter raconter sa journée avant qu’il aille se coucher. S’il n’a pas eu l’occasion de profiter de vous à la fin de la journée, il va faire en sorte de repousser l’heure du dodo. Le temps passé avec vous lui permet aussi de développer sa confiance en lui et de réguler ses émotions. Il lui est plus facile de s’apaiser pour trouver le sommeil.

 

Adopter des attitudes positives par rapport au sommeil

Le sommeil est bénéfique et important pour la santé. Tout comme une alimentation saine et une activité physique régulière. Cela doit faire partie de ses apprentissages. Il est important de lui expliquer que bien dormir l’aide à passer de bonnes journées en pleine forme. Il doit aussi savoir que la nuit, son cerveau traite toutes les données qu’il a accumulées. Présenter non seulement le repos comme quelque chose d’essentiel, mais aussi comme quelque chose d’agréable. Quel bonheur d’être bien au chaud sous sa couette avec son doudou !

 

Comment aider un enfant à dormir le soir ?

Faire une routine chaque soir

De nombreux parents mettent en place une routine pour l’heure du coucher. C’est un très bon moyen d’amener doucement le moment auquel l’enfant doit s’endormir. Une routine est, comme son nom l’indique, une série d’évènements qui indiquent que l’heure d’aller au lit est proche. Pour qu’elle soit agréable et efficace, elle doit inclure des apaisants et réconfortants. Brosser les dents, mettre le pyjama, lire une histoire, brancher la veilleuse, faire un câlin, etc…La routine doit être courte, une vingtaine de minutes environ, et doit être adaptée à l’âge de l’enfant.

Faire la routine du soir au bon moment

Tous les enfants ne vont pas dormir à la même heure, car ils ont tous des facteurs biologiques différents. Apprenez à détecter les signes de fatigue qui indiquent qu’il est l’heure de coucher votre bambin.

  • Bâillements ;
  • Frottement des yeux ;
  • Surexcitation ;
  • Agressivité ;
  • Pleurs ;
  • Verbalisation de la fatigue.
 

La routine doit avoir commencé bien avant que ces signes ne fassent leur apparition. Si vous attendez trop, l’enfant risque d’être trop fatigué pour s’endormir facilement. De 1 à 2 ans, les enfants ont besoin de dormir 11 à 14 heures par jour, siestes comprises. Ceux de 3 à 5 ans ont besoin de 10 à 13 heures de sommeil au total.

 

Rassurer votre enfant

Certains enfants n’aiment pas se séparer de leurs parents. D’autres peuvent aussi avoir des craintes : les monstres, le noir…Écoutez ce qui le tracasse et trouvez des solutions pour le rassurer : lui parler, le prendre dans vos bras, branche une petite lumière, vérifier sous le lit s’il y a un fantôme. Dites-lui aussi que vous êtes tout près et que s’il a vraiment peur il peut vous appeler. Pour les plus petits, le cododo peut être une solution, c’est une pratique très répandue dans certains pays !

En comprenant les angoisses et les besoins de votre enfant, vous pourrez mettre en place des solutions qui lui conviennent. L’écoute et la routine sont deux clés qui aident les enfants à trouver le sommeil plus facilement. Pour plus de conseils en parentalité positive, rejoignez le programme Le parent parfait n’existe pas !

Dans l’épisode 4 du module 3 Le parent parfait n’existe pas !, Stéphanie Brillant, réalisatrice du film documentaire Le Cerveau des enfants, aborde la magie de la neuroplasticité.

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