L’éducation positive fait partie des fondements de la pédagogie Montessori. Elle vise à soutenir et à accompagner l’enfant dans son développement, plutôt que de le punir. Entre laxisme et autorité, elle s’appuie sur les découvertes en neurosciences et sur le fonctionnement du cerveau des enfants. Comment l’appliquer à la maison et à l’école ?
L’éducation positive peut se définir comme une façon d’accompagner les enfants dans l’écoute, la non-violence et le respect des besoins de chacun. Cette manière d’élever son enfant est fondée sur la bienveillance, contrairement à l’éducation ordinaire qui est bien trop souvent un peu brutale. Validée par les neurosciences, l’éducation positive peut être difficile à mettre en place au quotidien. En effet, nous avons tendance à commettre les mêmes erreurs que nos propres parents, souvent inconsciemment. Heureusement, il existe de nombreux outils pour soutenir les parents qui veulent pratiquer l’éducation positive.
L’éducation positive repose sur 4 piliers. Le premier est le changement de regard des adultes sur les enfants, ainsi que leur façon d’agir envers eux. Dans un deuxième temps, c’est éviter d’entrer dans un rapport de force. Troisièmement, il est nécessaire d’être en cohérence avec les demandes faites. Enfin, remettre en question sa propre éducation est essentiel. La clé d’une éducation bienveillante réussie réside dans la recherche de la satisfaction des besoins de l’enfant. Accueillir ses émotions, l’écouter activement, fixer des limites de façon respectueuse, ne pas juger, coopérer et éviter les punitions et récompenses.
Une réelle formation sur l’éducation positive vise à semer les graines de l’approche bienveillante, inspirant la transformation éducative par des principes encourageants et réconfortants.
L’éducation positive est un axe majeur des pédagogies alternatives comme Montessori. Les valeurs de bienveillance, d’altruisme et de résilience ne sont pas assez prises en compte par les systèmes éducatifs. Basée sur les observations et les découvertes de Maria Montessori, médecin et pédagogue italienne, la pédagogie Montessori vise à aider les enfants dans leur développement. Grâce aux méthodes mises en place, ils se construisent pleinement, de manière autonome, sur le plan physique, social et spirituel. Selon Maria Montessori, un enfant qui est acteur de sa propre vie et qui est responsable de ses gestes possède toutes les clés pour réussir.
Appliquer l’éducation positive à la maison
Pour que l’éducation positive fonctionne, il faut déjà instaurer un climat de confiance avec son enfant. Cela se fait à travers une bonne communication. Aussi, mieux vaut éviter de crier, de punir, d’humilier et surtout d’infliger des sanctions physiques. Un enfant qui est tapé ne comprendra pas pourquoi il ne faut pas taper les autres ! Les parents doivent donc aussi contrôler leurs émotions pour éviter les tensions. S’ils n’y arrivent pas, ils peuvent passer la main à un autre adulte ou prendre quelques minutes pour respirer.
La CNV, Communication Non Violente, est très utile dans nos relations avec notre entourage. Le principe de cette pratique est tout simplement d’exprimer ses émotions et d’encourager les autres à faire de même. L’enfant doit pouvoir mettre des mots sur ce qu’il ressent. Il doit aussi se sentir écouté et compris. À son tour, il saura qu’il faut écouter calmement les besoins des autres avant de s’énerver. Si maman dit « j’ai besoin d’un peu de calme pour me reposer, s’il te plait », au lieu de « arrête de faire tant de bruit, tu m’épuises », l’enfant sera plus à même d’écouter la demande et de se calmer.
L’éducation positive ne rime pas avec le manque de discipline. Les enfants ont besoin de règles pour évoluer en toute sérénité. Ils transgressent une règle, ils doivent comprendre pourquoi ils ne doivent pas agir de la sorte. Avant de punir, les parents doivent expliquer leur mécontentement avec des mots simples. Ils doivent aussi expliquer comment l’enfant aurait dû agir et comment faire la prochaine fois que la situation se présente. Mettre en place des conseils de famille est une bonne idée, afin de s’assurer que chacun comprend bien les règles. Ces moments sont aussi l’occasion idéale pour chaque membre de la famille de donner son opinion. Constance et cohérence sont les clés d’une fermeté bienveillante.
Il est bien plus simple d’anticiper une crise que de devoir la gérer. Avant un événement, les parents expliquent à l’enfant ce qu’il va se passer et comment ils aimeraient qu’il se comporte. Idéalement, ce dernier donne son accord pour appliquer les règles et les limites imposées. Les situations à risque sont à éviter. Par exemple, on n’emmène pas un enfant fatigué au supermarché car il est certain qu’il va se mettre à crier ou à pleurer à la moindre contrariété. Aussi, aménagez la maison de telle sorte que les bêtises peuvent être évitées. Couvrez le canapé avec un plaid au cas où il renverserait son verre et ne laissez pas un vase au bord d’une table.
Rendre l’enfant autonome
Pour le bien-être de tous, le développement de l’autonomie de l’enfant est très important en éducation positive. Un enfant autonome a confiance en lui et se prépare à devenir un adulte responsable. L’idée est de montrer à l’enfant qu’il est capable de faire seul, de le guider et de le rassurer. Une fois qu’il a réussi une action seul, l’adulte ne doit plus intervenir. Trouver des solutions par lui-même fait partie de son apprentissage global. La fierté qu’il ressent en étant capable de se débrouiller n’a pas de prix.
Au sein des établissements scolaires, le personnel éducatif peut aussi appliquer les principes de l’éducation positive. Au-delà d’assurer un climat de sécurité physique et émotionnelle, il est nécessaire de voir les élèves dans leur potentiel. Les forces de chacun doivent être remarquées et valorisées, tandis que les faiblesses méritent des encouragements et des moyens de progresser. Les erreurs doivent être accueillies comme des étapes nécessaires de l’apprentissage.
Les élèves ont aussi besoin de se sentir utiles, d’appartenir au groupe et d’avoir des objectifs atteignables. Certains ont besoin de plus de temps pour comprendre et apprendre. C’est tout à fait normal et c’est pourquoi les enseignants ont le devoir d’expliquer la plasticité cérébrale à leurs élèves. Enfin, cultiver la motivation au sein de la classe est primordial au bon développement de tous les enfants.
Pour les parents et éducateurs qui voudraient changer leur manière d’éduquer, des formations existent. Appliquer les principes de la pédagogie Montessori ne peut être que bénéfique pour les bambins. Si vous êtes jeunes parents ou en désir d’enfant, vous pouvez aussi rejoindre le programme Le parent parfait n’existe pas !
Dans l’épisode 5 du module 3 Le parent parfait n’existe pas !, Amélie Cosneau, coach en parentalité, conférencière, et créatrice de la marque Famille Épanouie, donne des clés pour réussir son éducation positive.
https://decouvrir-montessori.com/quest-ce-que-la-pedagogie-montessori/
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