Le lâcher-prise parental n’a rien à voir avec le laxisme ou l’inconscience. Au contraire, c’est poser un cadre bienveillant, pour permettre à son enfant d’acquérir de l’autonomie. Le lâcher-prise parental c’est laisser son enfant faire ses propres expériences pour parvenir à trouver la solution. Ce n’est pas le surprotéger, mais le laisser construire son estime de soi à force d’efforts, d’échecs et de réussites. Alors, comment relever ce grand défi parental ? Comment mettre en place le lâcher-prise au quotidien ? Voici 3 pistes à explorer…
D’après le psychologue Haim Ginott, nous aiderions davantage nos enfants en ne les aidant pas ! Maria Montessori l’avait bien compris aussi. Elle en a même fait l’essence de sa méthode éducative. Selon elle, pour se construire et se développer, l’enfant doit être accompagné vers l’autonomie.
Il a alors toutes les chances de devenir un adulte responsable et épanoui, lorsque nous l’invitons à emprunter le chemin de l’école de la vie plutôt qu’en le soumettant à nos volontés. Il est donc essentiel de ne pas faire les choses à sa place. Même si nous pensons bien faire, pour l’épargner d’une frustration ou pour gagner du temps.
Mais combien de parents prennent encore spontanément la parole à la place de leur enfant quand quelqu’un leur pose une question ? Vous êtes-vous déjà surpris d’intervenir à la place de votre enfant pour exécuter une tâche parce qu’elle lui demande beaucoup plus de temps qu’à vous ?
En agissant pour lui, nous l’empêchons de construire sa confiance en ses capacités, à faire les choses par lui-même et à apprendre de ses expériences. Cela va à l’encontre de l’éducation positive. C’est donc au fil des situations qui se présentent à lui que l’enfant tire ses propres leçons. Il est ensuite en mesure de :
Résultat : L’enfant a plus d’espace pour prendre des initiatives et s’améliorer progressivement.
Les enfants aiment faire comme les adultes. C’est pour eux leur jeu préféré ! D’après l’expérience de Charlotte Ducharme, auteure du best-seller Cool Parents Make Happy Kids, ce sont souvent les plus petits qui sont remplis de bonne volonté. Pourtant, ils ignorent comment faire. À l’inverse, les plus grands (6-8 ans) savent comment faire, mais manquent plus fréquemment de motivation.
Alors, pour chaque tranche d’âge, il convient d’adapter son comportement et les missions du quotidien à confier. Voici quelques idées de tâches à leur proposer :
Avant 3 ans, il faut veiller à placer, au maximum, les choses à leur hauteur afin que l’enfant puisse réaliser ladite tâche. Ce peut être une éponge à portée de main, une étagère basse pour qu’il puisse ranger ses livres, un marchepied pour atteindre le lavabo de la salle de bain, etc. Grâce au jeu et avec beaucoup d’encouragements, il pourra :
Aidé, l’enfant âgé entre 3 et 5 ans peut se voir attribuer les tâches suivantes :
En plus des tâches qu’il peut faire plus jeune, l’enfant qui a entre 6 et 8 ans peut réaliser seul certaines missions comme :
Pour lui donner envie de renouveler l’expérience à l’avenir, il y a une règle à laquelle on ne doit jamais déroger : encourager l’enfant, même si le résultat est approximatif ! Pour ce faire, on peut :
Résultat : L’enfant construit son estime de soi et acquiert de nouvelles compétences.
Il est important de déléguer si vous ne souhaitez pas subir un épuisement parental.
Répondre à une question par une autre question a plusieurs effets positifs. En effet, cela incite l’enfant à réfléchir, d’être à l’écoute de ses émotions. Il finit par prendre une décision, essayer et recommencer si nécessaire. Le but ultime est que l’enfant trouve lui-même la solution à son problème.
Par exemple, s’il interroge sur la façon dont il devrait s’habiller avant d’aller à l’école, on peut réagir de cette façon : « Qu’en penses-tu ? », « As-tu regardé quel temps il fait dehors ? » ou encore « Selon toi, quelle est la meilleure idée ? ».
S’intéresser à l’avis de son enfant contribue à accroître son estime de soi. Par ailleurs, les questions lui donnent la possibilité de développer son expression orale, à travers l’argumentation, mais pas seulement. Elles lui permettent de prendre conscience de ses goûts, de ses talents et de ses forces.
Résultat : L’enfant apprend à mieux se connaître et resserre les liens avec ses parents.
Dans l’épisode 4 du module 1 Le parent parfait n’existe pas !, Charlotte Ducharme nous partage ses expériences et ses idées pour contribuer à rendre l’éducation positive. Et tout comme nous, elle est convaincue que tout commence avant de devenir parents !
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