En éducation positive, il y a des phrases à bannir, surtout avec les plus petits. Les mots ont un grand pouvoir et s’ils ne sont pas choisis avec soin, ils peuvent blesser et ternir la relation avec son enfant. Pour apprendre et grandir, les tout-petits ont besoin d’être guidés, encouragés, et non jugés et blâmés pour tout. Mais comment faire ? On vous explique tout.
La CNV, ou Communication Non Violente, est une approche de la communication développée par Marshall B. Rosenberg. Elle vise à favoriser la compréhension mutuelle, l’empathie et la résolution pacifique des conflits. La CNV met l’accent sur l’expression authentique des sentiments et des besoins, ainsi que sur l’écoute attentive des autres.
Les principes fondamentaux de la CNV sont les suivants :
Observation : observer objectivement les faits concrets de manière neutre, sans jugement ni interprétation.
Sentiments : identifier et exprimer clairement les sentiments personnels liés à une situation donnée, en évitant de les confondre avec des jugements ou des évaluations.
Besoins : reconnaître et communiquer les besoins fondamentaux qui sont à la source de nos sentiments. La CNV considère que tous les êtres humains ont des besoins universels, tels que le respect, la sécurité, la reconnaissance, la liberté, l’amour, etc. C’est aussi le cas pour les enfants !
Demandes : formuler des demandes spécifiques et concrètes pour satisfaire nos besoins, tout en restant ouvert à la possibilité de trouver des solutions qui répondent également aux besoins des autres.
La CNV encourage également l’empathie envers les autres en cherchant à comprendre leurs sentiments et leurs besoins. Elle souligne l’importance de l’écoute active, de la bienveillance et de l’absence de jugement dans les interactions humaines.
L’objectif de la CNV est de promouvoir une communication basée sur la bienveillance, la coopération et la compréhension mutuelle, en évitant les comportements violents, les critiques, les reproches et les jugements qui peuvent conduire à des conflits. Elle peut être appliquée dans différents contextes, tels que les relations personnelles, les environnements de travail, la résolution de conflits, l’éducation, la médiation, etc.
La CNV propose un cadre et des outils pratiques pour améliorer la qualité de nos interactions, renforcer la connexion avec les autres et cultiver un climat de confiance et de respect mutuel.
L’importance de la communication en petite enfance
À la base de l’éducation positive, il y a une communication bienveillante et compréhensive. Nos mots ont un impact sur le développement de nos enfants, sur leur confiance en eux notamment.
Les mots que nous employons peuvent consoler, bercer et rassurer, ou à l’inverse, blesser, énerver et inquiéter. Le souci est que nous ne nous en rendons pas toujours compte. Voilà pourquoi, l’éducation positive demande aux parents un travail sur soi.
Quand vous étiez vous-même enfant, on vous a peut-être dit que vous étiez susceptible et que vous preniez tout mal ? C’est tout à fait normal. Même si les parents formulent 5 compliments dans la journée, le jeune enfant ne se souviendra que du seul reproche qui lui a été fait.
Le cerveau est fait ainsi. Arrêtons d’accabler nos bambins à longueur de temps et essayons de formuler nos phrases de façon positive. Au lieu de dire « tu ne m’écoutes jamais », essayons « j’aimerais qu’à l’avenir tu prennes en compte ce que je te dis parce que… ».
Sur le long terme, les mots qu’ils entendent les façonnent. Ceux qui sont blessants comme les reproches ou les jugements impactent négativement la perception qu’ils ont d’eux-mêmes. Cela a également des conséquences sur les relations au sein de la famille.
Les neurones miroirs vous connaissez ? Ce sont elles qui nous empêchent de rester calme face aux émotions négatives de nos enfants. Face à une colère, nous avons tendance à nous énerver aussi ! L’inverse fonctionne aussi. C’est pour cela que l’on dit souvent que les enfants sont des « éponges ».
Dans de telles situations, le réflexe peut aussi être de nier leurs émotions : « arrête de pleurer ! », « si tu continues à t’énerver tu vas aller dans ta chambre ! », « mais non, tu exagères, ça ne fait pas peur ». Le risque est que l’enfant refoule ses émotions et qu’il n’apprenne pas à les apprivoiser. En éducation positive, les adultes lui font prendre conscience de ce qu’il ressent : « je vois que tu es en colère… ».
Pour en savoir plus, retrouvez notre article sur la définition de l’éducation positive.
Les enfants ont un cerveau immature. Leurs comportements peuvent être excessifs, ce que nous avons du mal à comprendre en tant qu’adultes. Ils mentent, ils crient, ils tapent, ils boudent, ils disent tout le temps « non ».
Lorsqu’ils se mettent dans ces états, il faudrait essayer de comprendre pourquoi ils agissent de la sorte. Pourtant, nous les jugeons, nous les comparons à leurs frères et sœurs, nous nous plaignons, disons qu’ils nous fatiguent, et puis nous leur ordonnons de faire ceci ou cela. Tout ceci n’est pas très utile pour leur développement, car au final ils se découragent, éprouvent de la jalousie, se sentent coupables et perdent confiance en eux.
Il faut se rappeler que les enfants veulent toujours bien faire, ils ne cherchent pas à blesser ou à énerver intentionnellement. Essayons de comprendre ce qui se cache derrière chaque comportement. Quel besoin n’est pas comblé ? Aidons-les à réfléchir pour qu’ils puissent agir différemment la prochaine fois.
Valoriser les efforts
Nos enfants font quand même un tas de choses bien. Et si on leur disait plus souvent qu’on est fiers d’eux ? Les efforts qu’ils font sont considérés comme étant normaux et ils passent inaperçus. Toutefois, pour qu’ils continuent à bien faire, il est important de les encourager régulièrement.
Les compliments doivent être précis, pour qu’ils sachent exactement ce qu’ils ont fait de positif. Plutôt que de dire « tu es le meilleur », mieux vaut déclarer « je suis content.e que tu aies rangé ta chambre sans que je te le demande ». À l’avenir, il saura que ce comportement précis est apprécié.
Il est difficile de se défaire du modèle d’éducation que nos parents ont employé sur nous. Certains mots et certaines attitudes restent ancrés en nous à jamais. Même ce qui nous a marqué négativement peut ressurgir à tout moment et venir impacter nos propres bambins. Des phrases toutes bêtes que nous disons sans réfléchir peuvent avoir un gros impact sur leur développement émotionnel. Voici quelques exemples de phrases à bannir et des idées d’alternatives.
Pour plus d’informations, retrouvez également notre article sur la communication positive.
Quels sont les outils de communication en crèche ?
La communication avec les enfants en crèche est essentielle pour établir des relations positives, favoriser leur développement et répondre à leurs besoins. Pour communiquer de manière positive avec les enfants, quelques techniques y sont préconisées :
Il est important de créer un environnement de communication chaleureux, sûr et respectueux pour favoriser l’épanouissement des enfants en crèche.
Essayez de changer votre façon de communiquer avec votre enfant petit à petit. Voyez ce qui fonctionne, la façon dont il réagit à ce que vous lui dites. Pour plus d’idées pour instaurer un doux climat de confiance à la maison, rejoignez le programme « Le parent parfait n’existe pas ! ».
Dans l’épisode 4 du module 1 Le parent parfait n’existe pas !, Charlotte Ducharme, maman de 3 enfants et du concept Cool Parents Make Happy Kids, vous explique comment se préparer émotionnellement à la parentalité.
https://les-defis-des-filles-zen.com/communication/education-positive-15-phrases-a-bannir-enfants
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