lesprit-de-leducation-positive-bienveillance

L’esprit de l’éducation positive, au delà de 10 astuces …

La conscience que la vie est plus riche que ce qu’on nous a fait croire transforme notre vision de l’éducation

L’esprit de l’éducation positive dépasse les règles concrètes et efficaces. Bien sûr, on aimerait des méthodes miracles pour éduquer son enfant avec bienveillance. Pour réaliser notre vision d’un quotidien sans heurts, on est prêt à suivre une foule de conseils et d’astuces pour parvenir à nos fins. C’est une belle intention, qui mérite toutefois d’être approfondie par un regard sur soi-même. La remise en question fait partie intégrante de la pratique d’une éducation différente. Et ce justement, car nous sommes dans une vague de parents qui oscillent entre conditionnements sociétaux et épanouissement des individus…

L’esprit de l’éducation positive insuffle la liberté d’être soi 

Travailler sur soi mène à sortir du conditionnement sociétal. Quand on y parvient, l’éducation qu’on veut offrir à ses enfants est en accord avec cette nouvelle vision de la vie qui s’est ouverte en nous. Et on se dit : « Pas question que mes enfants vivent dans le moule de la société ». Loin de soi l’idée que l’enfant est un être ignare qui doit répondre à ce qu’on attend de lui. Non. On est convaincu que l’on ne veut rien attendre de lui. Et c’est déroutant … ou pas !

C’est une prise de conscience partagée, qui donne force et confiance 

Le passage à l’action est déterminé par cette nuance : le ressenti du parent. Pense-t-t-il qu’il ne doit rien attendre de son enfant, qu’il ne veut rien attendre de lui ou qu’il n’attend rien de lui ? Car oui, on peut avoir connaissance des principes de l’éducation positive et se dire qu’on serait un meilleur parent en les appliquant, mais au fond de soi, ne pas l’avoir encore expérimenté dans sa propre existence.

Cela peut crée un frein pour savourer l’esprit de l’éducation positive. C’est pour cette raison que vouloir éduquer son enfant avec bienveillance ne suffit pas. 

L’esprit de l’éducation positive s’incarne dans une démarche holistique

Dans notre cheminement, on a réalisé qu’être soi-même est une des clés du bonheur et ne rime pas toujours avec individualisme. Il ne s’agit pas d’apprendre à l’enfant qu’il peut faire tout ce qu’il veut quitte à écraser ses semblables. Ce serait un but égoïste et anarchiste.

Au contraire, l’éducation positive est un pied de nez à ce concept dépassé. Devenir soi symbolise d’avoir trouvé une harmonie de vie. Cela implique de s’épanouir dans tous les domaines au fil des stades de son existence, y compris le plaisir de partager, d’aider et de comprendre l’environnement dans sa globalité afin de cocréer.

L’altruisme, maître mot de l’éducation positive

Fesser ou punir son enfant c’est lui faire comprendre que s’il n’agit pas comme nous le souhaitons, il se condamne à souffrir. S’il ne veut pas subir ces sévices, qu’il se plie à la règle établie. Ainsi conditionné et docile, il est plus facile à maîtriser (physiquement et intellectuellement, à la fois pour la société et pour les parents).

Une bonne remise en question nous a fait comprendre que cette autorité est une façon de le rabaisser. On préfère le respecter pour lui apprendre à se respecter et se donner de la valeur

Et c’est ainsi qu’il exprimera dans le monde sa capacité à « faire attention à l’autre ».

De l’esprit de l’éducation positive émane l’amour de soi

On a creusé. Et à force d’intériorisation et de recherche de compréhension de soi, une lumière a jailli : nous ne sommes pas ce qu’on nous a fait croire.

On reconnaît que nous avons été des enfants innocents et influençables. Et cette condition, commune à tous, a permis aux adultes chargés de notre éducation de nous faire croire que nous étions perfectiblesque nous leur faisions honte, que nous devions construire une carrière et que c’est comme ça! qu’il n’y avait pas à discuter !

Petit à petit, on a alors réussi à s’aimer en balayant ses croyances limitantes. Mais on a peur de les transmettre à nos enfants. Et puis, on rencontre l’éducation positive, reflet de notre vision pour éduquer son enfant avec bienveillance …

L’esprit de l’éducation positive, initier avant tout

Premièrement, l’enfant est naturellement curieux de son environnement et des autres humains qu’il rencontre. Il ne demande qu’à comprendre le monde qui l’entoure. Deuxièmement, il a une imagination débordante.

Les parents épanouis, qui sont en accord avec leurs aspirations vont dans le monde et suivent leurs passions avec confiance et enthousiasme,. Ils ont été éduqués de la sorte ou ils ont fait un chemin vers ce mode de vie. Ceux-ci sont plus enclins à autoriser leurs enfants à laisser libre cours à leur soif de découverte et d’imagination. L’enfant imite ses parents et le simple fait de vivre ainsi lui sert de premier modèle vers une vie enrichissante.

Lui donner les rênes de son propre avenir : l’intention ultime de l’éducation positive

Certains parents ont lutté pour se défaire des idéaux de leurs parents vis-à-vis d’eux. Et ils en sont arrivés à croire que tout part de l’éducation. Œuvrer pour l’autonomie physique et intellectuelle de leur progéniture devient leur crédo. Ne pas les élever dans une bulle, mais les ouvrir aux difficultés de la vie fait partie du jeu ! Les préparer à affronter la peur et surmonter les idées reçues tout en sachant demander de l’aide sans crainte fait grandir sa confiance, c’est éduquer son enfant avec bienveillance.

Ainsi, choisir son orientation à l’adolescence est plus aisé, car il a exploré différentes facettes de lui-même et a affiné ses préférences et son esprit critique. Se préparer à laisser son enfant prendre son envol est dans l’esprit de l’éducation positive.

Dans l’épisode 4 du module 1 Le parent parfait n’existe pas !, Charlotte Ducharme est convaincue que tout commence avant de devenir parents et invite à lire sa propre histoire éducative pour s’en libérer, se détourner des injonctions sociétales !

Ceci peut vous plaire

Vous voulez aller plus loin ?

Abonnez-vous au magazine Innovation en Education.