L'éducation positive selon André Stern

L’éducation positive selon André Stern (4 notions)

Éduquer l’enfant sans le conditionner : la vision d’André Stern

Vous êtes à l’affût des nouvelles méthodes éducatives ? Voici de quoi alimenter votre curiosité en la matière. Dans le cadre de sa chaîne YouTube « Papatriarcat », Cédric Rostein traite le sujet de l’éducation positive selon André Stern. Ce dernier, connu pour son livre « Et je ne suis jamais allé à l’école », s’investit dans la neurobiologie avancée. Directeur de l’initiative « des hommes pour demain », ce papa est aussi l’initiateur du mouvement « écologie de l’enfance », et directeur de l’Institut Arno Stern (Laboratoire d’observation et de préservation des dispositions spontanées de l’enfant). Il est question ici de traiter la nouvelle vision de l’enfance et son influence sur les choix éducatifs.

 

1. L’éducation positive selon André Stern doit prendre en compte la nature de l’enfant

L’enfant arrive au monde avec une perception homogène de la vie

Tout d’abord, André Stern rappelle que le bébé vient d’un monde où tout est homogène : il ne connaît ni la faim, ni le manque, ni les changements de température. Que ce petit être est également vierge de tout jugement et tout concept ! Et que toute notre vie, nous sommes dans la nostalgie de cette homogénéité.

Le jeune enfant n’a donc pas d’apriori ni de jugement sur le monde et ne connaît pas de normalité. Il n’y voit qu’une diversité foisonnante de gens, d’êtres et de choses. L’enfant et l’adulte doivent donc s’apprivoiser. 

 

L’adulte éduque l’enfant à partir de sa propre vision de la vie

André poursuit en mettant en avant que les adultes inculquent la notion de binarité à l’enfant, dès le plus jeune âge. La pensée binaire ou pensée dogmatique est une façon de lire le monde en termes de bien ou de mal, vrai-faux, coupable/innocent, etc.

Il commence alors à apprendre les normes ainsi que le devoir pour lui, de coller aux différents concepts de normalité. Dès notre plus jeune âge, nous sommes donc exposés aux conditionnements sociétaux en vigueur et notamment la peur, la méfiance, etc. 

« Cette vision du monde crée de la division, amène à considérer la différence comme menaçante et génère de la violence. »

2. Prendre conscience que les conditions d’éducation peuvent dénaturer l’enfant

Au sujet des violences éducatives ordinaires

Le manque de bienveillance est couramment utilisé, poursuit-il. Par exemple, le marchandage : le fait de dire à l’enfant « fais tes devoirs et tu pourras aller jouer ». Pour l’ensemble des humains, c’est plutôt normal, non ? Pourtant, c’est un déguisement pervers pour soumettre l’enfant à quelque chose qu’il ne souhaite pas faire. On trouve un moyen de le forcer à faire ce que nous avons décidé. Ou que le conditionnement sociétal nous dicte. On peut aussi citer les fessées, les menaces, les cris, les punitions, etc.

 

 

Pourquoi la plupart des parents pratiquent les violences éducatives banales contraires à l’éducation positive selon André Stern ?

En faisant cela, nous ne faisons rien de plus que reproduire ce que nous avons vécu. Nous imposons à notre descendance, la même violence que nous avons subie, parce qu’être autoritaire nous paraît être la norme. Cela parce que nous n’avons rien connu d’autre qui nous permette d’avoir du recul. En conséquence, on participe à entretenir le monde binaire dans lequel nous vivons.

Jusqu’à aujourd’hui en tout cas, car l’ouverture actuelle sur la parentalité nous offre une nouvelle vision sur la nature de l’enfant.  

 

 

Quel est l’impact des violences éducatives ?

Conditionner l’enfant aux concepts auxquels nous avons adhéré (consciemment ou inconsciemment) revient à le dénaturer. En le vidant de ses richesses, on le remplit de notre pauvreté. Petit à petit, alors qu’on lui fait comprendre que « comme il est ce n’est pas terrible », il intègre cette notion sans la remettre en question, faisant confiance à l’adulte. Ainsi cette « censure générale envers l’enfant » crée des adultes dotés de simples résidus du potentiel de naissance, privés de leurs dispositions naturelles. À côté « l’enfant est un géant ».

3. Pratiquer l’éducation positive selon André Stern, c’est accompagner les dispositions spontanées de l’enfant

Quelles sont les facultés naturelles de l’enfant ?

André fait référence à ses parents, qui l’ont laissé vivre sa vie sans interférer avec ses élans naturels. Pour lui, la clé réside dans « le respect des rythmes naturels de l’enfant. Car c’est par là qu’il s’exprime. »  Et il le fait selon une multitude de prédispositions, dont quatre principales :

  • Le jeu
  • L’enthousiasme
  • Le langage du cœur
  • Le système exploration/attachement.
 

André explique que naturellement l’enfant joue, et que par le jeu, il explore le monde qui l’entoure et il apprend de façon spontanée et volontaire. Nous n’avons donc aucun intérêt à le forcer à apprendre. De plus, en apprenant quand il en a envie et en s’amusant, son cerveau est stimulé par son enthousiasme. D’ailleurs, les neurosciences démontrent que la seule condition pour intégrer un apprentissage, c’est que le cerveau soit stimulé par l’enthousiasme.

André explique que naturellement l’enfant joue, et que par le jeu, il explore le monde qui l’entoure et il apprend de façon spontanée et volontaire. Nous n’avons donc aucun intérêt à le forcer à apprendre. De plus, en apprenant quand il en a envie et en s’amusant, son cerveau est stimulé par son enthousiasme. D’ailleurs, les neurosciences démontrent que la seule condition pour intégrer un apprentissage, c’est que le cerveau soit stimulé par l’enthousiasme.

4. L’éducation positive selon André Stern se résume à faire comprendre à l’enfant que vous l’aimez tel qu’il est

Être un « port d’attache » affectif plutôt qu’un donneur d’ordre

André Stern nous rappelle que le rôle des parents est gagné lorsqu’ils ont réussi à faire comprendre à leurs enfants « comme il est, c’est bien », « comme tu es, je t’aime ».  Ils sont alors devenus ce « port d’attache » pour l’enfant. Cette attitude nourrit le lien d’attachement qui lui apporte la sécurité. Il sait qu’il peut explorer le monde et qu’il peut vous faire confiance s’il a besoin d’aide. Il n’y a pas de condition, finis les « fais-le, mais si tu tombes, tant pis pour toi, ne viens pas pleurer ! », et bienvenue à « essaye et sois rassuré, je suis là si tu as besoin ».

 

 

L’éducation positive selon André Stern, c’est faire comprendre à l’enfant qu’on l’aime pour qui il est

Voici le message principal pour aller vers une éducation positive. Cela peut devenir un challenge, car pour ce faire nous devons réussir à nous aimer tels nous sommes. Cela implique de remettre en question l’image que nous avons de nous-mêmes et de reconsidérer l’éducation que nous avons reçue.

Mais ne soyez pas dur avec vous-même rassure André, restez enthousiastes à l’idée de cette nouvelle vision et apprivoisez-la avec amour. Faites confiance à vos facultés d’enfant !

Dans l’épisode 5 du module 3 Le parent parfait n’existe pas !, Amélie Cosneau nous offre les clés d’une éducation positive qui permettent à l’enfant de partir sur de bonnes bases !

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